L’Érythrée mobilise des réservistes pour soutenir l’armée qui aide l’Éthiopie voisine dans sa lutte contre les forces rebelles, les forces de sécurité ont arrêté des personnes dans de nombreuses zones pour vérifier si elles étaient exemptées de la conscription militaire, des témoins ont déclaré que des groupes d’hommes pleuraient en disant au revoir à leurs proches, des sources ont déclaré à la BBC que de nombreux habitants de la capitale, Asmara, ont été informés jeudi et se sont déplacés vers la frontière avec la région éthiopienne du Tigré en quelques heures, ils ont dit que les réservistes étaient appelés jusqu’à l’âge de 55 ans.
L’Érythrée a imposé le service militaire obligatoire pendant des décennies et a été largement critiquée par des groupes de défense des droits. Mais les analystes affirment que les derniers efforts de mobilisation sont liés à la guerre civile dans le nord de l’Éthiopie, un conflit qui a repris après cinq mois de paix relative, le gouvernement érythréen n’a pas commenté ces informations, des témoins ont déclaré au service Tigrinya de la BBC que des avis de mobilisation ont été distribués jeudi dans la capitale, à Keren, la deuxième ville du pays, dans la ville occidentale de Thésenai et ailleurs, les réservistes ont été appelés à contacter leurs principaux bureaux militaires et ont été invités à apporter leurs propres fournitures, y compris des couvertures et des bidons d’eau, les mères, les enfants et les épouses pleuraient en disant au revoir à leurs fils, maris, pères et frères.
Ceux qui ne répondent pas à la convocation ont été avertis des conséquences désastreuses, mais certains l’ignoreraient, l’Érythrée se bat aux côtés des forces du gouvernement central éthiopien depuis le déclenchement de la guerre civile au Tigré fin 2020, des centaines de milliers de personnes ont été tuées et des millions déplacées par la guerre, et beaucoup d’autres ont désespérément besoin de nourriture, selon les organisations humanitaires, plusieurs organisations de défense des droits humains ont accusé les soldats érythréens d’avoir commis des atrocités en Éthiopie, mais les responsables érythréens ont nié ces allégations.
