Des centaines de Soudanais ont défilé dans les rues de Khartoum pour renouveler l’exigence du départ des militaires qui dirigent le pays depuis le coup d’État d’octobre 2021 et la passation du pouvoir aux civils, les manifestants soutiennent la passation du pouvoir à une autorité civile et manifestent chaque semaine depuis le coup d’État mené par le général de division Abdel Fattah al-Burhan, malgré la répression qui a fait au moins 116 morts et des milliers de blessés, selon des médecins pro-démocratie.
Le coup d’État soudain a mis fin à la transition démocratique entamée en 2019 après la chute de la dictature islamiste du général Omar el-Béchir. Début juillet, le général de division Al-Burhan a annoncé qu’il était prêt à faire place à un gouvernement civil, Al-Burhan a déclaré à Reuters jeudi soir dernier qu’aucune date précise n’avait été fixée pour les élections, mais que l’armée n’attendrait pas indéfiniment.
Le pays, qui est l’un des plus pauvres du monde, reste embourbé dans la stagnation politique et économique. Le taux d’inflation approche les 200 % par mois, la monnaie ne cesse de baisser et le prix du pain a décuplé depuis le coup d’État, selon les Nations Unies, un tiers des Soudanais ont besoin d’aide humanitaire.
