Politique

Le Burkina Faso organisera une « conférence nationale » la semaine prochaine pour désigner un président par intérim

Le chef du putsch militaire au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé samedi l’organisation d’une « conférence nationale » les 14 et 15 octobre pour choisir un président de transition avant d’organiser des élections en 2024 dans le pays miné par les attaques des groupes armés et été témoin de deux coups d’État en huit mois, « À la lumière de l’adoption de la Charte de transition, une conférence nationale se tiendra les 14 et 15 octobre » dans la capitale, Ouagadougou, selon le décret du capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir après un coup d’État il y a une semaine.

Le capitaine Traoré, officiellement nommé chef de l’Etat mercredi, avait annoncé qu’il ne dirigerait que « les affaires courantes » jusqu’à la nomination d’un nouveau président de transition – civil ou militaire – à l’issue d’une « conférence nationale qui aurait lieu » avant la fin de l’année. Des représentants des forces politiques et sociales et de la société civile participent à la conférence nationale, Traoré, 34 ans, a évincé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaugo Damiba, qui à son tour est arrivé au pouvoir lors d’un coup d’État qui a renversé le président élu Roch-Marc Christian Kaboré, à l’issue d’un entretien mardi avec une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Traoré a affirmé que Ouagadougou continuera d’honorer les engagements pris durant l’ère Damiba, notamment en ce qui concerne l’organisation des élections et le retour des civils au pouvoir. au plus tard en juillet 2024.

Le jeune officier a justifié son coup d’État par l’incapacité de Damiba à enrayer la dégradation continue de la sécurité dans le pays, qui subit depuis 2015 les attaques des groupes armés. C’est le même prétexte que Damiba a utilisé pour justifier son coup d’État du 24 janvier contre le président Kaboré, ces derniers mois, les attaques se sont multipliées, tuant des dizaines de civils et de militaires dans le nord et l’est du Burkina Faso. Le 26 septembre, un attentat sanglant revendiqué par al-Qaïda a eu lieu à Gaskendi dans le nord du pays, considéré comme l’une des raisons ayant conduit au coup d’État.

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