Dimanche, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé dans un communiqué qu’il avait nommé un nouveau chef de l’armée, sans évoquer les raisons du licenciement de son prédécesseur, Il a également nommé un nouveau ministre des Affaires étrangères et chef du renseignement. Abiy a poursuivi une campagne militaire contre la région du Tigré depuis mercredi, malgré les appels internationaux au dialogue.
Dimanche, un avion militaire éthiopien a bombardé un site de missiles et d’artillerie près de l’aéroport de Mekele, la capitale du Tigray. Les Nations Unies ont déclaré dans un rapport publié samedi que neuf millions de personnes risquaient d’être déplacées en raison du conflit, qui dans la région du Tigré, au nord de l’Éthiopie, prend, jour après jour, une nouvelle dimension d’escalade, alors qu’Addis-Abeba poursuit ses frappes contre la région. Dimanche, le Premier ministre Abiy Ahmed a nommé un nouveau commandant de l’armée, quatre jours après le lancement de l’opération militaire.
Un communiqué publié par le bureau d’Abiy a déclaré que Burhan Gula, le commandant adjoint de l’armée, «avait été promu au poste de commandant», sans mentionner les raisons de la destitution de son prédécesseur. Le bureau d’Abiy a également indiqué que le Vice-Premier Ministre Demiki Mekonnen avait été nommé Ministre des affaires étrangères. Abiy a également nommé Timisgen Teronet, qui était le chef de la région d’Amhara, comme nouveau chef du renseignement.
Samedi, le parlement éthiopien a adopté une décision de révocation du conseil et du gouvernement local du Tigray, qui menace de faire sécession. On craint que les différends en cours entre cette région et Addis-Abeba ne se transforment en guerre civile.
Abiy poursuit la campagne militaire annoncée mercredi contre la région malgré les appels internationaux au dialogue avec le TPLF plutôt que de risquer une guerre civile.
