La ville d’Alexandrie, dont le nom a traversé les âges, deuxième ville d’Égypte et son plus grand port, risque d’être engloutie par les vagues de la Méditerranée d’ici quelques décennies, la ville fondée par Alexandre le Grand sur le delta du Nil vacille au bord d’un précipice avec une partie de ses terres submergées par la montée du niveau de la mer due au réchauffement climatique, selon le scénario le plus optimiste avancé par les Nations unies, un tiers de la ville sera sous l’eau ou inhabitable d’ici 2050, avec un quart de ses six millions d’habitants chassés de chez eux.
Ses monuments antiques et ses trésors historiques ne peuvent échapper au danger, jusqu’à aujourd’hui, des centaines d’habitants d’Alexandrie ont été contraints d’abandonner leurs maisons, dont les murs ont été détruits par l’avancée des eaux et des pluies torrentielles en 2015 comme en 2020, chaque année, la ville s’enfonce de plus de trois millimètres, à cause des barrages construits sur le Nil, qui empêchent l’arrivée de limon, qui par le passé contribuait à la consolidation de son sol et à l’extraction du gaz des gisements offshore, le niveau de la Méditerranée devrait augmenter d’un mètre au cours des trois prochaines décennies, selon les pires prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies, et ces experts de l’ONU affirment que la Méditerranée augmentera plus rapidement que presque partout ailleurs dans le monde.
Cela, selon le comité, noierait « un tiers des terres agricoles hautement productives du delta du Nil, ainsi que « des villes historiquement importantes comme Alexandrie », « Les changements climatiques sont devenus une réalité dans laquelle nous vivons, et pas seulement des avertissements émis », a déclaré à l’AFP Ahmed Abdel Qader, chef de l’Autorité égyptienne de protection des côtes. « Le citoyen moyen ressent la chaleur estivale à des degrés plus élevés qu’auparavant, ainsi que le froid de l’hiver ».
