Les dirigeants du Burkina Faso ont appelé au calme après que des centaines de manifestants, certains portant des drapeaux russes, sont descendus dans les rues de la capitale, exigeant que les forces françaises et l’ambassadeur de France quittent le pays, la police a utilisé des gaz lacrymogènes contre les manifestants, qui se sont rassemblés principalement devant l’ambassade de France dans la capitale, Ouagadougou, et une base militaire française voisine à Compouense.
Il y a eu des rassemblements anti-français réguliers depuis le dernier coup d’État militaire en septembre, qui a porté au pouvoir le capitaine Brahim Traoré. La Russie est considérée par certains comme un adversaire de la France et un allié de substitution potentiel, la France dispose depuis plusieurs années d’une base militaire au Burkina Faso, sur la base d’accords de coopération signés après l’indépendance en 1960. Des organisations de la société civile et des militants dénoncent régulièrement cette situation, dans sa déclaration, le gouvernement du Burkina Faso a appelé les jeunes en particulier à ne pas se laisser distraire et à se concentrer sur des objectifs de défense opérationnelle dans la lutte contre la violence menée par les militants et sur des projets de développement plutôt que sur la protestation.
Les autorités ont également cherché à rassurer la communauté internationale sur le fait qu’elles ne dérogeraient pas aux règles et principes qui protègent les diplomates sur le territoire du Burkina Faso.