Société

Les Africains sont-ils prêts pour des lois étatiques et autochtones intégrées?

En 1956, Doris Stenton publie The English Woman in History. Selon elle, la conquête normande de 1066 a mis fin au statut social égalitaire des femmes anglo-saxonnes et «a introduit en Angleterre une société militaire» qui a rendu les femmes «essentiellement sans importance» (p. 348).

La revendication de Stenton résonne avec la littérature révisionniste sur le statut des femmes africaines avant la colonisation européenne. Sa référence à une société militarisée résonne également avec les changements révolutionnaires provoqués dans la vie sociale africaine par l’imposition de systèmes juridiques européens et les changements socio-économiques qui les accompagnent.

Du fait de cette imposition, les domaines sociaux africains sont des sites de contestation entre ordres juridiques étrangers et autochtones. Qu’est-ce qui pourrait mal se passer?

La plupart des normes africaines autochtones ont émergé dans des contextes sociaux agraires et étroitement liés qui privilégient les droits et les responsabilités des communautés. Contraints par les besoins de subsistance et de défense de leur milieu social, ils se sont développés avec des valeurs de groupe axées sur le bien-être. Finalement, le colonialisme, ses systèmes juridiques européens imposés et d’autres forces socio-économiques de la mondialisation ont radicalement modifié les paramètres sociaux agraires des lois africaines autochtones. Les conséquences normatives de cette modification sont très graves.

D’une part, les Africains ont adopté les modes de vie occidentaux d’une manière étonnante. De toute évidence, cette étreinte reflète l’assaut culturel de la mondialisation, en particulier son événement phare, le colonialisme. Alors que les Africains ne «suivent pas exactement les Kardashian», nous jouons certainement un rôle actif dans notre famille mondiale axée sur la technologie. Dans le domaine juridique, notre participation est évidente dans notre adhésion aux traités internationaux, notre adoption de constitutions libérales, notre respect divin aux déclarations des droits avec des principes universalistes, et nos procédures judiciaires axées sur les règles, dont les valeurs sont imprégnées des meilleures lois européennes. traditions. En effet, ivres du vin enivrant des valeurs mondialistes, certains Africains condamnent même leurs lois indigènes comme barbares ou dépassées.

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