Les élections au Burkina Faso et au Niger se déroulent dans un contexte d’insécurité et de COVID-19, comme cela s’est produit au Mali plus tôt cette année.
Le premier tour des élections présidentielles et législatives au Burkina Faso aura lieu le 22 novembre et celui du Niger le 27 décembre. Les élections locales du Niger sont prévues le 13 décembre et celles du Burkina Faso l’année prochaine. Ces scrutins se dérouleront dans un contexte d’insécurité et de COVID-19, comme ce fut le cas avec les élections législatives au Mali en mars et avril de cette année.
Comme au Mali, les conditions au Burkina Faso et au Niger pourraient affecter l’organisation des élections, la crédibilité des résultats et la légitimité des élus. Certaines institutions impliquées dans les processus électoraux au Niger et au Burkina Faso – en particulier leurs cours constitutionnelles et commissions électorales – sont de plus en plus critiquées.
Au Mali, la perte de confiance dans ces institutions a conduit au rejet des résultats promulgués en avril. Cela a déclenché une série de manifestations qui ont abouti à une impasse institutionnelle et au coup d’État du 18 août.
Le Burkina Faso, le Niger et le Mali ont également des problèmes de sécurité similaires. Depuis 2015, leurs frontières communes sont devenues l’épicentre de l’insécurité au Sahel en raison des attaques terroristes, de l’intensification des conflits locaux et des activités illicites.
Des terroristes ont attaqué des agents de la commission électorale au Niger en 2019 lors de la campagne d’enregistrement
Au premier semestre 2020, le projet Armed Conflict Location & Event Data a enregistré plus de 1000 incidents violents, dont plus de 46% au Mali, 35% au Burkina Faso et 17% au Niger.