Politique

Nations Unies : Une nouvelle attaque armée en Ituri suite à la découverte de charniers

Farhan Haq, porte-parole adjoint des Nations Unies, a rapporté que la milice Kodiko en République démocratique du Congo (RDC) avait lancé une nouvelle attaque dans la nuit, Haq a déclaré aux journalistes du quartier général permanent, citant la mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo (MONUSCO), que l’attaque a eu lieu cette fois dans le camp de déplacés de Blaine Safo, à 9 kilomètres à l’est de Djugo, dans la province de l’Ituri. Sept personnes auraient été tuées et de nombreuses autres ont fui le site.
Des soldats de la paix de l’ONU ont été immédiatement déployés pour sécuriser le camp et dissuader de nouvelles violences, cette attaque survient près d’un an après la dernière attaque violente là-bas – qui a fait près de 60 morts en février 2022, cela fait également suite à la découverte de fosses communes contenant les corps de 49 civils, dont des femmes et des enfants, dans les villages de Nyamba et Mbuji, à la suite des attaques de Kodiko au cours du week-end, Farhan Haq a déclaré aux journalistes hier que des fosses communes contenant 42 corps de civils, dont 12 femmes et six enfants, ont été découvertes dans le village de Nyamba, une autre tombe contenant les corps de sept hommes a également été découverte dans le village de Mbuji. Les deux sites sont situés à environ 30 km à l’est de Bunia, dans le district de l’Ituri, selon le porte-parole, « ces incidents se sont déroulés dans un contexte de forte détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces de Djugo et Mahagi ».
La mission de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) rapporte que depuis décembre 2022, au moins 195 civils ont été tués, 68 blessés et 84 enlevés dans plusieurs incidents attribués aux groupes armés Kodiko et Zaïre.
Le porte-parole adjoint a également déclaré que les attaques récentes ont augmenté le nombre de personnes déplacées « à plus de 1,5 million en Ituri et réduit l’accès des travailleurs humanitaires à ceux qui en ont besoin », affectant gravement les civils et les opérations humanitaires à Djugo et Mahagi voisins.

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