Politique

La difficile équation pour les derniers alliés de la France en Afrique de l’Ouest

Après le retrait des forces françaises du Mali et du Burkina Faso, les derniers alliés de Paris en Afrique de l’Ouest doivent trouver un équilibre difficile entre leur intention de coopérer contre les djihadistes et le sentiment anti-Paris grandissant dans l’opinion publique, cette semaine, la junte militaire du Burkina Faso a appelé les soldats français à partir, quelques mois après un départ similaire de la force française du Mali, qui a tourné sa boussole vers la Russie.

A Bamako, comme à Ouagadougou, le sentiment anti-français monte, que ce soit dans la rue ou sur les réseaux sociaux, jusqu’au palais présidentiel. Mais ce rejet ne prévaut pas dans toutes les capitales ouest-africaines, dans les escaliers de l’Elysée mercredi, la scène était très conviviale. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, est à Paris pour évoquer, lors d’un déjeuner de travail, avec son homologue Emmanuel Macron, la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel, force est de constater que les relations entre les deux pays sont bonnes, d’autant que les deux présidents se rencontrent régulièrement, en plus des visites successives de plusieurs ministres français à Abidjan ces derniers mois, alors que la liste de ses alliés s’amenuise, la France déploie toujours des troupes en Côte d’Ivoire (900 hommes), au Niger (2000) et au Sénégal (500), en avril, le parlement nigérien a approuvé un texte autorisant le déploiement de forces étrangères sur le sol national dans le but d’affronter des groupes djihadistes actifs, notamment dans l’ouest du pays, près des frontières avec le Mali et le Burkina Faso. Niamey est l’une des options avancées pour accueillir les forces françaises quittant le Burkina Faso.

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La France affirme qu’elle n’est pas d’humeur à imposer sa présence en Afrique de l’Ouest, et son objectif reste d’être une force de soutien pour aider les pays africains à lutter contre le terrorisme, à leur demande, dans ce contexte, un responsable de la force française au Sénégal a confirmé que les militaires déployés à Dakar « incarnent pleinement la nouvelle dynamique qui repose sur le remplacement du combat direct avec des groupes djihadistes par une logique partenariale, centrée sur le soutien des armées partenaires qui mènent des opérations de terrain ».

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