Politique

Qu’est-ce qu’a amené la deuxième tournée de Lavrov en Afrique ?

Une guerre diplomatique fait rage en Afrique entre la Russie et la Chine d’une part, et la France et les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés d’autre part, et la dernière manifestation de cette guerre diplomatique est le second tour mené par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sur le continent brun en moins d’un mois, l’un des temps forts de sa tournée est la préparation du sommet afro-russe de juillet prochain, mais il cherche en même temps à briser le blocus diplomatique dont les pays occidentaux tentent de l’entourer, et à freiner son influence sur le continent brun.

Lavrov s’est rendu au Mali, en Mauritanie et au Soudan en février, et le mois précédent, sa première tournée africaine en 2023 l’a conduit en Afrique du Sud, en Eswatini, en Angola et en Érythrée, il s’est également rendu en Algérie en mai dernier et en Egypte, au Congo, en Ouganda et en Ethiopie en juillet dernier, lors de sa dernière tournée, Lavrov a apporté plusieurs tentations aux pays africains, dont la première était un soutien militaire et logistique pour faire face aux menaces terroristes, en particulier dans le centre et l’ouest du continent, le deuxième problème est lié à la sécurité alimentaire, car Moscou se présente comme le panier alimentaire de l’Afrique, compte tenu de ses grandes capacités d’exportation de céréales mais aussi d’engrais, mais les sanctions occidentales entravent sa coopération avec les pays africains dans ce domaine.

La Russie offre également aux pays africains une coopération dans divers domaines économiques, notamment l’extraction des minerais et des richesses stockées sur leurs terres, ainsi qu’une coopération dans le domaine des bourses universitaires et des échanges culturels, dans le cadre de son soft power sur le continent brun, mais Moscou ne cache pas sa volonté d’expulser l’influence française croulante d’Afrique centrale et occidentale, profitant de l’hostilité historique des peuples de la région envers Paris en raison de son passé colonial, lors d’un meeting du parti à Moscou début février, Lavrov a accusé la France d’agir « nerveusement » face au déclin de son « influence néocoloniale », et a promis de continuer à « soutenir ses collègues africains dans leurs justes revendications » pour se débarrasser de l’influence française.

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