Le rôle que jouent les envois de fonds à l’étranger dans les économies africaines est bien connu. On estime que 95,6 milliards de dollars par an affluent sur le continent, ce qui en fait l’une des plus importantes sources de devises étrangères. Les banques africaines sont en concurrence avec les sociétés mondiales de transfert d’argent, les opérateurs d’argent mobile et, de plus en plus, les entreprises fintech pour cet énorme marché.
Il y a maintenant aussi un enthousiasme croissant pour qu’une grande partie de cet argent soit utilisée pour soutenir le développement des infrastructures et d’autres projets à long terme – mais cela dépend beaucoup de la capacité des gouvernements africains à établir des relations avec leur diaspora, environ 160 millions de personnes nées sur le continent africain vivent et travaillent maintenant dans d’autres parties du monde. L’argent qu’ils renvoient en Afrique via les banques traditionnelles, les agences de transfert d’argent et les opérateurs de technologie financière représente 2 à 3 % du PIB de l’Afrique et prend en charge le coût de la vie d’environ 200 millions de parents, le chiffre de 95,6 milliards de dollars était un grand bond par rapport aux 37 milliards de dollars enregistrés en 2010 et aux 87 milliards de dollars en 2019, avant la pandémie. Il se compare également favorablement à l’aide publique au développement à l’Afrique de 35 milliards de dollars et aux investissements directs étrangers en Afrique subsaharienne de 88 milliards de dollars en 2021.
Une ventilation des chiffres de la Banque mondiale montre que 46,6 milliards de dollars sur les 95,6 milliards de dollars sont allés à l’Afrique du Nord et 49 milliards de dollars à l’Afrique subsaharienne. En comparaison, les envois de fonds vers l’Europe et l’Asie centrale ont atteint 74 milliards de dollars ; ceux vers l’Asie de l’Est et le Pacifique étaient de 133 milliards de dollars ; vers l’Asie du Sud 157 milliards de dollars ; et à l’Amérique latine et aux Caraïbes, 131 milliards de dollars en 2021.
