Des militants ont exprimé leur déception après qu’un tribunal français a rejeté mardi une affaire déposée par six groupes français et ougandais de défense de l’environnement et des droits de l’homme, l’affaire implique le géant pétrolier français TotalEnergies et la construction de l’East African Crude Oil Pipeline (Eacop) de l’Ouganda à la Tanzanie.
« Nous avions espéré que notre cas serait déterminé sur le fond, pas seulement sur les aspects techniques utilisés par le tribunal. Le tribunal tiendrait compte qu’il s’agissait de la première affaire déposée en vertu d’une nouvelle loi. Il trouverait des moyens innovants de s’assurer que ceux qui viennent pour obtenir justice, ils obtiennent justice. Mais lorsque vous prenez une décision de cette nature, en vertu d’une nouvelle loi de cette nature, vous dites presque à tout le monde « s’il vous plaît, ne venez pas » », a déclaré Dickens Kamugisha, directeur général de l’AFIEGO (Institut Africain pour la Gouvernance de l’Energie), les militants ont accusé TotalEnergies, le principal investisseur du projet de 5 milliards de dollars, de faire peu pour protéger l’environnement et les personnes.
« Et celui-ci est susceptible d’avoir des impacts encore plus importants sur les affaires que nous avons à la cour de justice d’Afrique de l’Est, les affaires que nous avons en Ouganda. Nous avons déjà rencontré des problèmes ici dans les tribunaux en Ouganda et maintenant ils diront ‘s’ils ne peuvent pas gagner en France, même ici, pourquoi devrions-nous même nous en soucier' », a conclu le directeur général de l’AFIEGO.
Le président ougandais, Yoweri Museveni, a récemment assuré aux Ougandais que rien de ce qui a déjà été convenu concernant ce projet ne pouvait changer.
