Un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré mardi qu’une « crise humanitaire à grande échelle » se déroulait à la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan, après que des milliers de personnes soient déplacées chaque jour en raison de l’opération militaire en cours dans la région du Tigré.
Babar Baloch de Genève a déclaré que quatre mille personnes ont traversé la frontière avec le Soudan chaque jour depuis le 10 novembre, et leur nombre est d’environ 27 mille personnes.
Il a estimé que cette foule de personnes « dépasse rapidement la capacité des organisations humanitaires sur le terrain ».
En outre, le porte-parole du HCR a mis en garde contre « une pénurie d’électricité et de communications, ainsi que l’impossibilité d’obtenir du carburant et des liquidités (facteurs) qui limitent la réponse humanitaire au Tigré ».
Baloch a déclaré que les organisations humanitaires ne savent pas combien de personnes ont été déplacées en Éthiopie même, mais elles ont parlé d’informations sur un « grand nombre ».
Il a souligné que le HCR et ses partenaires « sont prêts à fournir une assistance aux personnes déplacées à Tigré, y compris des produits de base lorsque l’accès est autorisé et que la situation sécuritaire le permet ». Il a également appelé à lever tous les obstacles afin de pouvoir atteindre ces personnes déplacées.
Le HCR a également rappelé que ce conflit affecte également cent mille réfugiés d’Érythrée qui vivent au Tigré et dépendent de l’aide humanitaire pour leur subsistance.
Baloch a déclaré que « de nouveaux mouvements de réfugiés à l’intérieur du pays sont de plus en plus possibles ».
