Au fil des années, la Journée internationale des droits de la femme est devenue une occasion sombre pour de nombreuses femmes algériennes, qui luttent toujours pour des droits économiques, sociaux et politiques de base. Les associations algériennes ont récemment publié un communiqué intitulé « La situation misérable et honteuse de la femme algérienne », qui décrit avec éloquence la détresse inimaginable de ces femmes.
Ces associations ont dénoncé la « situation honteuse » de l’Algérie en matière d’égalité des sexes, soulignant que les femmes algériennes continuent de lutter pour leur sécurité, leur santé, leur éducation et leur accès à des postes de leadership. Ils ont appelé à une intervention urgente de l’autorité exécutive pour activer des lois protectrices pour les femmes et pour promulguer d’autres lois qui feraient avancer la situation des hommes et des femmes algériennes.
Les associations ont également renouvelé leur appel aux structures étatiques algériennes pour qu’elles impliquent des organisations actives de la société civile dans ces domaines, afin d’élaborer des politiques publiques qui répondent aux besoins de toutes les couches de la société. Ces femmes ont attiré l’attention sur les difficultés qu’elles rencontrent dans leur vie quotidienne, en particulier à la lumière de l’état de régime militaire dictatorial et de la détérioration de la situation économique, sociale et politique.
Les chiffres dévastateurs présentés par les associations ont confirmé l’accession de l’Algérie aux derniers rangs en termes d’égalité effective pour les femmes, d’égalité d’opportunités entre les sexes, et garantissant la sécurité et la sûreté des femmes algériennes. Les statistiques publiées par le Forum économique mondial en 2022 dans son rapport mondial sur l’écart entre les sexes ont confirmé cette triste réalité.
Les femmes algériennes luttent également pour leur autonomisation économique, avec des chiffres qui ne mentent pas. Les femmes ne représentent que 18,5% de la population active en Algérie, contre 81,5% des hommes, et ne détiennent que 4,8% des postes de direction, contre 95,2% d’hommes.
Le niveau de violence à l’encontre des femmes algériennes est également en augmentation, malgré la promulgation de nombreuses lois contre les violences faites aux femmes. Les autorités ont révélé que 77 % des cas de violence domestique sont liés à la violence à l’égard des femmes, en particulier les femmes mariées, car environ 30 000 femmes ont été victimes de violence au cours de l’année 2021. Cette réalité déchirante ne peut plus être ignorée. Les femmes algériennes ont besoin de mesures concrètes pour garantir leur sécurité, leur autonomisation et leur dignité.