La médiation des religieux en Guinée a commencé à produire des résultats positifs, après avoir réussi à persuader l’opposition de reporter ses manifestations contre l’autorité de transition, en échange de la mise en œuvre par le gouvernement de certaines des revendications de l’opposition, après les efforts de médiation, les autorités ont annulé les poursuites judiciaires qui avaient commencé le 9 mars contre les militants de ce qu’on a appelé les forces vives de la patrie, qui sont des mouvements politiques et des mouvements de la société civile opposés aux autorités de transition.
Cela s’est produit après une réunion, entre des représentants du gouvernement et des forces vives de la patrie, sous les auspices de l’imam de la mosquée du roi Fayçal, la plus grande mosquée de la capitale, Conakry, Hajj Mamadou Salio Camara, et le chef de l’église, Vincent Coulibaly, le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre un certain nombre de revendications de l’opposition, dont la plus importante est la libération d’un certain nombre de militants de la société civile qui sont en prison depuis août 2022, en plus de mettre fin aux poursuites judiciaires contre un certain nombre de dirigeants politiques, plus particulièrement les dirigeants du Front de protection de la Constitution, que le gouvernement a dissous plus tôt, en application de ces engagements, le ministre de la Justice Alphonse Charles Wright a confirmé, dans une interview accordée à une station de radio locale, que le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Fodi Osso Fofana, pouvait se rendre en France pour se faire soigner, et il est empêché de quitter la Guinée depuis décembre 2022, après l’émission d’une convocation judiciaire à son encontre.
Ces mouvements interviennent après des semaines de manifestations auxquelles les autorités ont fait face avec la répression, et les manifestants réclament l’engagement des autorités de transition à remettre le pouvoir aux civils dans les plus brefs délais, depuis septembre 2021, la Guinée vit une période de transition dirigée par le colonel Mamadi Doumbia, après avoir renversé le président Alpha Condé, qui a pu amender la constitution et remporter un troisième mandat présidentiel.
