Mohamed Abdi, 25 ans, avait l’habitude d’entendre de nombreuses histoires poignantes de la faim vécues par ses parents il y a environ 42 ans lorsque la Somalie a été frappée par une sécheresse dévastatrice en 1981 qui a tué et déplacé des millions de personnes. Mais ces histoires sont devenues réalité aujourd’hui dans la vie d’Abdi, le ramadan de cette année a coïncidé avec une sécheresse plus grave, accompagnée d’une forte hausse des prix des matières premières, affectant même les riches de ce pays d’Afrique de l’Est, où plus de la moitié de sa population d’environ 17 millions de personnes meurt de faim.
Malgré les tentatives des organisations caritatives et populaires de fournir le minimum de matériel pour le petit-déjeuner du Ramadan, la sécheresse généralisée qui a touché plus de 90 % du pays rend difficile l’accès à tous les habitants affamés dans les camps de déplacés, les zones rurales et sur des périphéries des villes dont les habitants ne sont pas épargnés, mais aussi des effets catastrophiques de la famine meurtrière que connaît actuellement le pays, d’autre part, les prix des quelques produits alimentaires disponibles sur le marché ont augmenté à des taux allant de 50 à 80 % au cours des cinq premiers jours du mois de Ramadan en cours, cette augmentation signifie que pour les personnes à revenu fixe, qui ne dépassent pas 5 % de la population, les achats alimentaires seront réduits à moins d’un tiers, plus de 90 pour cent des Somaliens dépendent de l’agriculture et du pâturage, qui sont les deux secteurs les plus touchés par la sécheresse actuelle, qui a détruit les cultures agricoles et entraîné la mort de centaines de milliers de têtes de bétail.
Une étude conjointe menée par les Nations Unies et le gouvernement somalien prévoit que le nombre de personnes mourant de faim en Somalie atteindra au cours des six premiers mois de cette année ; à 34 mille personnes; Alors qu’il est décédé en 2022; environ 43 mille, depuis le début de la vague actuelle il y a plus de 6 mois, 1,4 million de personnes ont été déplacées de leur région d’origine après avoir perdu leurs principales sources de revenus, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination de l’aide humanitaire.