Politique

Burkina Faso : Soutien à Ouagadougou pour la « mobilisation » du gouvernement contre les djihadistes

Le soutien à la déclaration de la junte militaire du Burkina Faso d’une « mobilisation générale » pour donner à l’État « tous les moyens nécessaires » pour lutter contre une série d’attaques djihadistes depuis le début de cette année se fait de plus en plus entendre, l’objectif est de créer un « cadre juridique pour toutes les actions à entreprendre » contre les insurgés, indique jeudi un communiqué de la présidence, « Face à cette situation sécuritaire, la santé de la nation dépend d’un élan d’esprit national de la part de toutes ses filles et fils pour trouver une solution », a également expliqué dans un communiqué le ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly.

Les détails du plan n’ont pas été divulgués, même si une source de sécurité a déclaré à l’AFP qu’il inclurait « un état d’urgence pour les territoires touchés », certains habitants de Ouagadougou, la capitale du pays sahélien enclavé, réagissent positivement à la nouvelle. Parce que si nous n’avons d’yeux que pour l’armée, ce sera compliqué. » raconte Minoungou Irène, une étudiante de la ville, le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition du Burkina qui a organisé le dernier coup d’État du 30 septembre, s’est fixé pour objectif de reprendre 40 % du territoire du pays, qui est contrôlé par des djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, pour Abdoul Fayçal Dabré, c’est comme une guerre. « Je suis prêt à aller au front, je suis prêt à défendre mon cher pays, c’est tout. C’est en combattant qu’on pourra se libérer… car c’est comme si on était en captivité maintenant. C’est tout , c’est en combattant qu’on peut se libérer de cette captivité… » dit-il.

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Les autorités ont également publié un « avis » qui donne au président « le droit de réquisitionner des personnes, des biens et des services et le droit de restreindre certaines libertés civiles », selon une autre source sécuritaire, le gouvernement avait déjà annoncé en février un plan de recrutement de 5 000 soldats supplémentaires pour combattre l’insurrection meurtrière qui sévit dans l’un des pays les plus pauvres du monde depuis 2015.

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