Le président kenyan, William Ruto, a demandé à l’opposition de donner une chance aux pourparlers avec le gouvernement, tandis que son principal adversaire, Raila Odinga, a exhorté ses partisans à protester à nouveau contre les réformes électorales et la vie chère. Pour sa part, le chef de la majorité au Sénat, Aaron Cheruiyot, a déclaré que les pourparlers devraient commencer mardi, quant au chef de l’opposition, Odinga, il a déclaré que l’opposition reprendrait les manifestations après la fin du mois de jeûne du Ramadan, parallèlement aux pourparlers entre elle et le gouvernement.
Fin mars, Odinga a suspendu les manifestations après un appel de Ruto, mais a réitéré son appel à manifester lors d’un rassemblement à Nairobi dimanche. « Si nous n’avons pas de nouvelles de Ruto la semaine prochaine, à la fin du ramadan, nous serons de retour dans la rue », a-t-il déclaré, la coalition d’Odinga, Azimio La Umoja (Déclaration d’unité) et la coalition Kenya Kwanza (Kenya First) de Roto sont en désaccord sur le contenu des pourparlers et qui devrait les diriger, la coalition au pouvoir de Ruto a déclaré que le vote était équitable, a défendu son bilan économique et a appelé à la fin des manifestations, affirmant qu’elles mettaient en doute la sincérité de l’opposition à participer aux pourparlers. La coalition souhaite que les pourparlers n’incluent que des législateurs et ne discutent que de la sélection des responsables électoraux, alors que la coalition de l’opposition affirme que d’autres forces politiques devraient participer et que les pourparlers devraient également revoir les élections de 2022 et discuter de mesures pour faire face au coût de la vie.
Des milliers de personnes ont participé à trois jours de manifestations sur deux semaines à la fin du mois de mars, entachées d’affrontements entre manifestants et policiers, résultant en partie d’accusations de fraude lors de l’élection présidentielle d’août au cours de laquelle Ruto a battu de justesse Raila Odinga, et d’une augmentation du niveau de vie.