En Algérie, le sinistre scénario de l’assassinat de personnalités importantes telles que feu le président Mohamed Boudiaf et le célèbre chanteur Cheb Hasni, se poursuit à ce jour. La population est consternée face à la perte de leur jeunesse, tombée comme les feuilles d’un vieil arbre. Des militants que nous connaissions tous ont été abattus, tandis que d’autres ont été exécutés dans les centres de détention les plus sombres et les plus sordides, comme Hakim Debbazi, Mohamed Tamalt, et bien d’autres Algériens.
Tant que le règne militaire sera en place, la série interminable de violences et d’atrocités ne prendra jamais fin, et les rues seront jonchées de cadavres d’innocents. La dernière victime en date, le jeune Saïd Khaloufi, n’a été assassinée que pour avoir dit la vérité à un officier militaire. C’est ce que révèle une déclaration du procureur général du Conseil judiciaire de Skikda, M. Ibrahim Bousalem, qui ajoute que la victime a été tuée d’une balle dans la tête.
Les services de la gendarmerie de la municipalité d’El-Harouch ont été alertés par un citoyen signalant la présence d’un tas de terre récemment creusé, à côté de l’autoroute, dans le village d’Et Toumiat Algérie. Le procureur de la République, accompagné de la gendarmerie nationale et de la protection civile, s’est rendu immédiatement sur les lieux pour découvrir le corps d’un homme de sexe masculin enterré. Après examen sur le terrain, le corps a été transféré à l’hôpital El-Harouch, où il a été identifié comme étant celui de Saïd Khaloufi, porté disparu. Il s’est avéré qu’il avait reçu une balle au milieu de la tête, signe incontestable d’une exécution professionnelle, loin d’un acte criminel ordinaire tel que le prétend le régime De la honte et de la disgrâce.
L’enquête préliminaire est toujours en cours sous la supervision du procureur général, mais il est clair que le tueur est un membre du commando spécialisé dans la liquidation des opposants internes. Cependant, le régime semble continuer à jouer au jeu répétitif de l’enregistrement des affaires sous le nom d’un inconnu, sans jamais démasquer les auteurs. Ainsi, les meurtriers continuent de faucher la vie des Algériens sans craindre de dissuasion ou de châtiment. Le peuple, quant à lui, reste misérable et impuissant, attendant son tour comme des brebis errantes.
