Société

Enfants sans identité, enfants de la rue en Algérie : quand l’État abandonne les plus vulnérables

En Algérie, la situation des enfants des rues est devenue une véritable tragédie. Malgré les efforts déployés par les autorités pour lutter contre ce fléau, le nombre d’enfants livrés à eux-mêmes ne cesse de croître, révélant l’échec cuisant de l’État à protéger les plus vulnérables.

Dans les rues d’Oran, la misère est palpable. Des centaines d’enfants, vêtus de haillons et affichant des regards désespérés, errent sans but dans les rues de la ville. La plupart d’entre eux ont quitté des zones rurales défavorisées dans l’espoir de trouver une vie meilleure, mais ils se retrouvent piégés dans un cycle infernal de pauvreté et de désespoir.

À Annaba, Blida et dans d’autres grandes villes du pays, la situation est tout aussi préoccupante. Des centaines d’enfants se réfugient dans les coins les plus sombres et les plus abandonnés de la ville, dormant à même le sol et cherchant désespérément de quoi manger.

Ce phénomène touche désormais aussi bien les garçons que les filles, et le nombre de ces enfants est en constante augmentation. Selon des études non officielles, plus de 30 000 enfants vivraient dans la rue en Algérie, tandis que le Centre algérien pour les droits humains estime que près de 100 000 enfants ne connaissent pas leur père, ce qui en fait des candidats potentiels pour rejoindre les rangs des enfants des rues.

Ces enfants sont contraints de travailler dans des conditions inhumaines pour quelques dinars, faisant ainsi grossir les rangs des enfants des rues déjà désespérément nombreux. Face à cette situation dramatique, l’État doit agir d’urgence pour protéger les enfants les plus vulnérables de la société et leur offrir un avenir meilleur.

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