La société algérienne est en proie à un mal profond. Certains qualifient son peuple d’ignorant et de barbare, et ce n’est pas sans raisons. La situation quotidienne est devenue insoutenable pour beaucoup, et le mécontentement ne cesse de croître. Sur les réseaux sociaux, de plus en plus d’Algériens utilisent ces termes pour exprimer leur désarroi face à un comportement qu’ils considèrent arriéré et stupide.
La ville de Mécheria, dans la Wilaya de Naâma, a récemment été le théâtre d’un drame qui témoigne de cette réalité. La tristesse y a envahi les rues après la mort de B. Ayoub, un enfant de 12 ans, qui a été victime d’un choc électrique. Les premières informations révèlent que l’élève, étudiant au collège, est monté au sommet d’un poteau électrique situé à proximité de l’établissement d’enseignement. Encouragé par ses camarades et par des adultes présents sur place, il a été considéré comme un héros courageux.
Mais la tragédie était inévitable. L’enfant n’a pas vu le câble électrique et a été électrocuté, perdant connaissance sur le coup. Les secours sont rapidement intervenus pour tenter de le sauver, mais il était trop tard. Le corps sans vie de B. Ayoub a été transporté à la morgue, sous le choc et la consternation de tous.
Cet incident a suscité l’indignation de nombreux citoyens, qui ont pointé du doigt les réseaux électriques haute et moyenne pression encore présents dans la ville de Mécheria. Mais surtout, il a soulevé des questions sur le comportement des adultes qui ont encouragé l’enfant à grimper au sommet du poteau. Comment peut-on applaudir un acte aussi dangereux, qui a finalement coûté la vie à un enfant ? Cela témoigne d’une arriération morale inquiétante au sein de la société algérienne.
Face à cette situation dramatique, les autorités doivent prendre des mesures concrètes pour assurer la sécurité des enfants et des citoyens. Il est temps de mettre fin à cette culture de la glorification de l’irresponsabilité, qui conduit à des tragédies inutiles.
