Deux militants humanitaires qui ont été enlevés la semaine dernière, ainsi qu’un collègue et deux agents de sécurité dans le nord-est du Nigeria, ont été retrouvés en bonne santé, selon ce qui a été annoncé aujourd’hui, jeudi 4 mai, par l’organisation non gouvernementale dans laquelle ils travaillent et deux sources de sécurité, les trois militants humanitaires, de nationalité nigériane, travaillent pour l’organisation américaine FHI360, et ont été enlevés le 26 avril dans la région de Ngala, dans l’État de Borno, qui connaît une rébellion jihadiste depuis 14 ans.
Borno est situé dans le nord-est du Nigeria, dans une zone frontalière avec le Tchad, le Niger et le Cameroun, où des groupes tels que Boko Haram et « ISIS West Africa Province » sont actifs, « Les autorités nigérianes ont retrouvé deux membres du groupe kidnappé », a déclaré à l’AFP la porte-parole de FHI360, Christie Delafield, sans préciser s’ils ont été secourus ou ont réussi à échapper aux ravisseurs, ni les deux agents de sécurité ni le troisième militant n’ont été retrouvés, « Nous appelons à leur libération inconditionnelle, immédiate et en toute sécurité », a déclaré Delafield, deux sources sécuritaires ont indiqué à l’AFP que les deux secouristes ont été retrouvés à la suite d’une opération militaire lancée dimanche dans un camp de la province de l’Etat islamique-Afrique de l’Ouest dans le village de Ghargash, l’une des sources a expliqué que l’opération militaire « a entraîné la mort d’un grand nombre de terroristes ».
Selon la source, le troisième travailleur humanitaire et les deux gardes de sécurité ont fui les ravisseurs vers la jungle pour échapper aux combats, et ils n’ont pas encore été retrouvés, le pays fait face à une rébellion djihadiste dans son nord-est, à la violence des gangs dans son nord-ouest et son centre, et à des mouvements séparatistes dans son sud-est, depuis le début de la rébellion de Boko Haram en 2009, plus de 40 000 personnes ont été tuées et plus de deux millions de personnes ont été déplacées au Nigeria dans le cadre d’une grave crise humanitaire, selon les Nations unies.
