En Algérie, la spirale infernale de la violence et de la destruction se poursuit. Les jeunes hommes, poussés par une rage inexplicable, n’hésitent plus à s’attaquer aux symboles de leur propre culture. Les statues dans les rues, les musées historiques, rien n’est épargné.
Et lorsque la justice tente de mettre un terme à cette folie, les coupables se dérobent en faisant preuve d’une lâcheté sans nom. Ainsi en est-il de « B.A », un jeune homme de vingt ans, accusé d’avoir incendié des immeubles qui ne lui appartenaient pas, en plus d’avoir participé au vol d’artefacts et d’expositions rares.
Devant le tribunal correctionnel de première instance de la capitale, l’accusé a tenté de se défendre contre une accusation aussi grave. Mais comment justifier de tels actes de vandalisme ? Comment expliquer cette fureur destructrice qui pousse certains jeunes à saccager leur propre patrimoine culturel ?
Malheureusement, l’affaire de « B.A » n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Récemment, pas moins de 42 personnes ont été arrêtées pour des faits similaires. Des jeunes qui, profitant de l’effervescence des rassemblements sportifs, se sont infiltrés dans les foules pour semer le chaos.
Ils ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre, percé le cordon de sécurité et pénétré dans les établissements publics et culturels pour y commettre des actes de vandalisme et de vol. L’école jardin de la liberté et l’aile administrative du Musée des antiquités et des arts islamiques ont ainsi été pris pour cibles, les expositions historiques ont été saccagées et les artefacts volés.