De nombreux Soudanais ont traversé une épreuve, fuyant le conflit dans leur pays vers l’Égypte voisine, où ils rencontrent des difficultés administratives et bureaucratiques, mais aussi des personnes qui s’occupent d’eux et leur fournissent un abri et de la nourriture, à la frontière et sous le soleil brûlant, des centaines de familles arrivant de Khartoum attendent d’être autorisées à passer en Egypte, qui dispense femmes, enfants et personnes âgées de visas d’entrée.
Certains étaient sans passeport, tandis que d’autres qui étaient autorisés à traverser préféraient attendre que les membres de leur famille obtiennent des visas d’entrée en Égypte, même si cela nécessitait des jours d’attente, une femme soudanaise, qui a préféré ne pas révéler son nom, a déclaré avoir attendu que son cousin obtienne un visa auprès du consulat égyptien dans la ville de Wadi Halfa, dans le nord du Soudan, avant de devoir traverser sans lui, « Parfois je dormais par terre et parfois dans le bus », raconte-t-elle à l’AFP, avant de traverser avec ses tantes car « mon cousin attend toujours » même si un mois s’est écoulé depuis qu’il a quitté son domicile de Khartoum, suite à la surpopulation devant le consulat de Wadi Halfa, des Soudanais ont tenté d’obtenir un visa d’entrée auprès du consulat égyptien à Port Soudan, qui surplombe la mer Rouge, et qui se trouve à plus de 650 kilomètres.
Cependant, déménager à Port-Soudan, qui a été un point de transit majeur pour des dizaines de milliers de personnes qui ont fui le Soudan depuis le début du conflit, ne garantit pas que les choses iront plus vite, et Youssef el-Béchir a déclaré à l’AFP qu’il avait attendu « cinq jours » avec des centaines d’autres juste pour demander un visa, depuis le déclenchement des combats entre l’armée dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo le 15 avril, plus de 132 000 réfugiés sont arrivés en Égypte sur les 319 000 qui ont quitté le Soudan, selon l’Organisation internationale pour les migrations.
