Au moins dix personnes ont été tuées jeudi dans des affrontements entre éleveurs de bétail et agriculteurs dans le sud du Tchad, alors que des conflits sanglants se déroulent entre ces communautés, a indiqué samedi à l’AFP le gouverneur de la région, la violence intercommunautaire dans le centre et le sud du Tchad est courante, car de nombreux habitants sont armés. Ils opposent les éleveurs arabes nomades aux agriculteurs indigènes, qui accusent les éleveurs de causer des dommages à leurs champs en y faisant paître leur bétail.
Une altercation entre un berger de 12 ans qui a amené son bétail dans un champ d’arachides appartenant à un agriculteur dans un village à 600 km au sud-est de la capitale, N’Djamena, a entraîné la mort du garçon, selon ce qu’il a raconté à l’AFP par téléphone. , le gouverneur de la province de Mandol, Adom Forte Amadou, Al-Hakim a ajouté que la famille du garçon avait tué neuf agriculteurs en représailles, notant que « cinq bergers, les auteurs du meurtre ont été arrêtés, en plus du tueur du jeune berger », ces conflits profondément enracinés se sont renouvelés ces dernières années dans cette région du continent, affectant particulièrement le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad, la République centrafricaine, le Cameroun et le Nigeria, dont les régions sud ou nord bordent la région sahélienne, les pasteurs viennent généralement des régions arides du Sahel au nord du Tchad cherchant à s’installer sur des terres plus fertiles pour élever des chameaux et des moutons.
À la mi-avril, au moins 22 personnes et 11 autres ont été tuées à la mi-mai dans la province orientale du Logone, à la suite d’affrontements entre ces communautés, mais N’Djamena a confirmé à l’époque que l’opération s’inscrivait dans le cadre d’une attaque visant des troupeaux et menée par des « bandits » venus de la République centrafricaine voisine, au moins 170 personnes ont été tuées depuis la mi-mai dans l’Etat du Plateau central du Nigeria, selon un responsable local, dans des affrontements entre bergers et agriculteurs qui ont forcé plus de 3 500 personnes à fuir.