Plus de 40 civils ont été tués dans une attaque menée par des milices contre un camp de déplacés dans la province de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo, Jean-Richard Linga, chef de district de Bahima Badjir, a déclaré que les miliciens ont massacré 46 personnes avec des couteaux et des armes à feu et en ont brûlé d’autres dans leurs maisons au centre du camp, « Tout le village est en deuil maintenant, c’est très triste », a-t-il déclaré, ajoutant que les autorités recherchaient toujours les corps, ajoutant que la population locale s’était dispersée car de nombreuses personnes ont fui vers la ville voisine de Bole en quête de sécurité. .
Il a noté que le Groupe coopératif pour le développement du Congo (CODECO), l’une des nombreuses milices opérant dans l’est du Congo en proie aux conflits, était responsable des tueries. CODECO affirme défendre les intérêts des agriculteurs lendu, qui sont depuis longtemps en conflit. avec les bergers Hema, le CODECO a fréquemment pris pour cible des camps de personnes déplacées, tuant environ 60 personnes dans un autre camp près de Bole l’année dernière dans l’un des massacres les plus meurtriers, pour sa part, la responsable du groupe de défense des droits civiques, Sharett Banza, a déclaré que le bilan s’élevait à 46 morts, ajoutant que les corps des victimes seraient enterrés dans une fosse commune, « Nous n’avons pas de sécurité ici, nous disons cela tous les jours », a déclaré Banza, notant que l’attaque a eu lieu quelques jours après un dialogue entre des groupes armés en Ituri. « Aucune raison n’a été donnée pour l’attaque sanglante », a-t-elle ajouté. Maky Lumbe, un habitant de la chefferie de Bhima Nord, a déclaré avoir vu « plus de 40 corps » gisant au sol.
Le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a indiqué dans son dernier rapport que quelque 70 000 personnes déplacées sont arrivées à Bole entre le 15 avril et le 15 mai en raison de la violence armée dans les zones environnantes. Elle a ajouté que la région de l’Ituri abrite un total de 1,7 million de personnes déplacées à l’intérieur du pays.
