Le principal candidat de l’opposition sierra-léonaise a déclaré que le manque d’accès pour la campagne électorale à certains bastions du parti au pouvoir et la distribution non surveillée des bulletins de vote pourraient ouvrir la porte au trucage, quelque 3,4 millions de Sierra-Léonais sont attendus dans les urnes samedi pour des élections générales dans lesquelles Samura Kamara de l’opposition All People’s Congress (APC) est considéré comme le principal challenger contre le président sortant Julius Maada Bio.
Kamara, un ancien ministre des Affaires étrangères, a perdu de peu contre Bio lors de la course présidentielle de 2018, les tensions des derniers jours de la campagne ont conduit à l’annulation de rassemblements et d’affrontements lors d’un rassemblement de l’APC mercredi, « Notre plus grande préoccupation avant cette élection est le manque d’accès du parti d’opposition au sud-est du pays, et nous parlons de sept districts », a déclaré Kamara dans une interview vendredi, il a ajouté que les agents des partis politiques étaient absents lors de la distribution des bulletins de vote dans les circonscriptions, « Cela crée donc une situation inquiétante où vous ouvrez une porte, vous ouvrez une fenêtre, même si vous ne le faites pas, vous ouvrez une fenêtre pour de grands soupçons de truquage », a déclaré Kamara.
Kamara a déclaré que la nation ouest-africaine était toujours en cours de reconstruction après la guerre civile de 1991-2002 au cours de laquelle plus de 50 000 personnes ont été tuées.
Il a dit qu’il craignait que le gouvernement ne fasse pas assez pour s’assurer que le conflit ne se ravive pas, « Nous avons eu 10 à 11 ans de conflit très, très meurtriers, et nous ne voulons pas une renaissance de cela. Nous ne voulons pas raviver cela », lorsqu’on lui a demandé s’il accepterait le résultat du vote de samedi, Kamara a répondu : « Ce n’est pas moi. L’acceptation doit venir du peuple… c’est donc le peuple que nous écouterons ».
