Lors de sa récente visite en Russie, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a exprimé lors de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine que la préservation de l’indépendance de l’Algérie nécessite le soutien de la Russie, notamment par la construction de bases en Algérie et la fourniture d’armements de haute qualité, y compris des missiles balistiques (interdits internationalement). Le président algérien a souligné que la Russie est légitime à défendre notre liberté face aux conditions régionales difficiles et à l’hégémonie occidentale. Tebboune a également exprimé sa gratitude envers le président russe pour son opposition à l’arrogance occidentale. Il a supplié Vladimir Poutine d’accélérer l’adhésion de l’Algérie à l’organisation « BRICS », afin de se libérer de l’emprise du dollar et de l’euro, car cela aurait des avantages économiques considérables pour l’Algérie et lui permettrait de sortir de sa dépendance envers l’Europe.
Suite à cette récente visite en Russie, des informations en provenance d’Algérie font craindre au régime des généraux que l’Union européenne envisage d’imposer une interdiction des importations de gaz et de pétrole algériens d’ici la fin de l’année. Des pourparlers ont eu lieu entre la Commission européenne et les États membres de l’Union en début de semaine. Des sources ont également rapporté que le régime algérien a été informé que l’Union européenne prépare une série de sanctions contre l’Algérie en raison de son soutien à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ainsi que de son soutien à la Serbie dans ses opérations militaires visant à annexer le Kosovo. Il est prévu que le prochain train de sanctions ciblera le gaz et le pétrole algériens, les banques du pays, et prévoira l’arrêt de la fourniture d’armements à l’Algérie, ainsi que de nouvelles sanctions contre des individus et des entreprises algériennes.
Des sources algériennes affirment que la Commission européenne, qui coordonne cette initiative, tiendra des entretiens avec de petits groupes de pays membres de l’UE afin de renforcer son plan de sanctions d’ici la fin de l’année. Il est prévu que les ministres de l’énergie de l’Union se réunissent dans la capitale belge pour discuter de la fin de l’utilisation du pétrole et du gaz algériens avant la fin de 2023. Toutefois, certains pays membres de l’Union s’inquiètent des répercussions sur les prix. Selon la source, l’Espagne et l’Italie, deux des principaux acheteurs de gaz algérien, semblent prêtes à accepter l’arrêt des importations d’ici la fin de 2023.