Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, s’est engagé à tenir les élections, qui ont été reportées à l’année prochaine, comme prévu, indiquant qu’il présenterait sa candidature à la présidence, « Je salue votre soutien à ma candidature à la présidence en 2024″, a déclaré Kiir aux partisans du parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération du Soudan, qualifiant les élections d' »événement historique ». Il a ajouté : « Nous nous engageons à mettre en œuvre les dispositions de l’accord de paix relancé, et des élections auront lieu en 2024 », selon l’Agence France-Presse.
Les élections prévues en février 2023 étaient censées mettre fin à la période de transition dans le pays, mais le gouvernement n’a jusqu’à présent pas respecté les principales dispositions de l’accord de paix entre les parties en conflit, notamment la rédaction d’une constitution. Personne d’autre n’a déclaré sa candidature, mais son adversaire historique Machar devrait se présenter, en août, les deux dirigeants ont prolongé le mandat de leur gouvernement de transition de deux ans au-delà de la date limite convenue, invoquant la nécessité de relever les défis qui ont entravé la mise en œuvre de l’accord de paix. Kiir a déclaré que ces défis seront relevés avant les élections prévues en décembre prochain. Le Soudan du Sud est l’un des pays les plus pauvres malgré d’importantes réserves de pétrole et est en état de guerre depuis qu’il a déclaré son indépendance.
La guerre civile de 5 ans a tué environ 400 000 personnes, avant que Kiir et Machar ne signent un accord de paix en 2018 et forment un gouvernement d’union. Les Nations Unies ont critiqué à plusieurs reprises les dirigeants du Soudan du Sud pour leur rôle dans l’alimentation de la violence, la suppression des libertés politiques et le pillage du Trésor public.
