Société

Des experts indépendants appellent l’Éthiopie à mettre fin aux expulsions massives d’Érythréens

Des experts de l’ONU* ont condamné l’expulsion sommaire par l’Éthiopie de centaines d’Érythréens à la fin du mois dernier et ont appelé les autorités à suspendre immédiatement les expulsions et à mettre fin aux rapports persistants de détention arbitraire de réfugiés, demandeurs d’asile et migrants érythréens, dans un communiqué publié jeudi, les experts indépendants ont souligné que l’expulsion collective est interdite par le droit international et que l’expulsion de migrants, de réfugiés et de demandeurs d’asile sans une évaluation objective de leurs risques de violation des droits humains à leur retour « est considérée comme un refoulement », contrairement à la Convention contre la torture et d’autres traités et instruments internationaux.

Dans leur déclaration, les experts ont déclaré que des cas de séparation familiale ont été signalés à la suite de déportations massives, « où les parents sont forcés de retourner en Érythrée et les enfants sont laissés en Éthiopie », des rapports antérieurs de la Commission d’enquête des Nations Unies sur l’Érythrée et du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans le pays ont documenté des schémas de violations des droits de l’homme contre des Érythréens renvoyés de force, notamment des actes de torture et des mauvais traitements, des disparitions forcées, la traite et des détentions arbitraires, dans ce contexte, les experts ont déclaré : « Il n’y a aucune information sur le sort ou le lieu où se trouvent les personnes expulsées depuis leur retour en Érythrée. Nous exhortons les autorités érythréennes à fournir des informations sur leur sort et le lieu où elles se trouvent, et à veiller à ce qu’elles parents, avocats ou toute personne de leur choix».

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Les autorités éthiopiennes ont nié l’existence de réfugiés ou de demandeurs d’asile enregistrés parmi les expulsés, alors qu’elles avaient cessé d’enregistrer des demandeurs d’asile en provenance d’Érythrée depuis mars 2020, les experts ont souligné que le manque d’enregistrement et de documents d’accompagnement « place les réfugiés et les demandeurs d’asile dans une situation d’extrême vulnérabilité et entrave leur accès à leurs droits humains en Éthiopie ».

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