La température en Tunisie approche lundi les 50 degrés, même dans le nord du pays, une augmentation comprise entre six et dix degrés au-dessus de la moyenne saisonnière, provoquant des coupures de courant et poussant les familles à dormir sur les plages, les autorités ont également été mises en alerte dans l’Algérie voisine, où la température pourrait atteindre 48 degrés localement dans cinq États de l’Est : Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf et Guelma, pour lesquels une alerte orange de niveau deux a été émise.
Face à la « canicule sans précédent », le groupe énergétique public algérien Sonelgaz a indiqué dans un communiqué avoir enregistré dimanche un nouveau pic de demande de 18.697 mégawatts.
Pendant ce temps, les prix des climatiseurs ont augmenté, dépassant les 500 euros, contre 300 auparavant, et ils sont devenus une denrée rare sur le marché, à Tunis, la température a atteint lundi matin 40 degrés Celsius et montera à 49 degrés en milieu d’après-midi.
Des températures inhabituelles en juillet ont poussé la Société tunisienne de l’électricité et du gaz à couper l’électricité dans certaines zones ces derniers jours, la chaleur continue depuis début juillet a affecté les performances du réseau électrique, obligeant la compagnie nationale à mettre des charges aux heures de pointe de consommation.
Le 10 juillet, un niveau record de 4 692 mégawatts d’électricité a été enregistré, en raison de l’utilisation intensive des climatiseurs, cela a poussé les Tunisiens des quartiers populaires, dont les habitations manquent souvent de climatisation, à dormir sous tente sur les plages de Carthage ou la marina de la banlieue nord de la capitale.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux Tunisiens se sont plaints de la chaleur attendue lundi, assimilant la Tunisie à un « canon » de chauffage, de même, on redoute en Tunisie et en Algérie des incendies de forêt généralisés, comme au cours des deux derniers étés, la semaine dernière, un incendie s’est déclaré qui a duré plusieurs jours dans la région de Malouleh, au nord-ouest de la Tunisie, à la frontière avec l’Algérie, et a détruit des centaines d’hectares de couvert forestier, sans enregistrer de pertes humaines, selon les autorités.