Le président de la République centrafricaine, Faustin Touadéra, s’est entretenu à huis clos avec le chef désigné de la junte gabonaise à Libreville, suite à la condamnation par le principal bloc régional du coup d’État du 30 août, aucun commentaire n’a été fait à la presse après la rencontre privée de Touadera avec le général Brice Oligo Nguema, qui a prêté serment lundi comme président par intérim sous les acclamations de ses partisans qui ont salué la fin des 56 ans de pouvoir de la famille Bongo.
Une source au palais présidentiel gabonais a indiqué que Touadera était en visite dans la capitale Libreville, en sa qualité de médiateur entre la junte militaire et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, la télévision d’État n’a fourni aucun détail sur ce qui s’est passé lors de la rencontre entre le général Brice Oligo Nguema et le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, Nguema a promis de nommer un nouveau gouvernement pour ce pays producteur de pétrole dans les prochains jours et de superviser des élections libres et équitables, bien qu’il n’ait pas précisé combien de temps il s’attendait à ce que la transition vers la démocratie prenne, le bloc de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a suspendu l’adhésion du Gabon, mais n’a jusqu’à présent pas imposé de sanctions en réponse au renversement militaire du président Ali Bongo, le huitième coup d’État en Afrique occidentale et centrale en trois ans.
Signe possible d’un ralliement de certaines forces politiques internes autour des nouvelles autorités, Albert Ondo Oussa, chef de la principale coalition d’opposition gabonaise, a déclaré s’être entretenu mardi avec Nguema. « Aujourd’hui, chez moi, j’ai eu l’occasion d’avoir une conversation privée et de groupe avec le président de la transition », a-t-il déclaré dans un message en ligne, partageant une photo de lui avec Nguema et d’autres se tenant la main devant la caméra, le parti d’opposition d’Ondo Osa, Alternative 2023, affirme avoir été le vainqueur légitime des dernières élections, les militaires ayant pris le pouvoir peu après que Bongo ait été déclaré vainqueur, un résultat qu’ils ont annulé et jugé non crédible.
