Société

La NDA ougandaise a trouvé des médicaments contre le VIH dans la viande mais n’a pas émis d’avertissement

L’Autorité nationale ougandaise des médicaments a admis qu’en 2014, elle savait que des médicaments contre le VIH étaient utilisés pour engraisser les animaux, mais n’en avait pas informé le public, l’inspecteur principal des médicaments du régulateur, Amos Atumanya, a informé le Parlement qu’il avait appris que des médicaments antirétroviraux étaient administrés aux porcs et aux poulets à titre de traitement.

M. Atumanya s’est dit préoccupé par le fait que la consommation de ces médicaments dans les aliments pourrait être dangereuse pour les humains. Cependant, la National Drug Authority (NDA) a par la suite minimisé ses commentaires, selon un porte-parole de la NDA, s’il y avait un risque pour la santé, ils auraient averti le public. Ils ont souligné que leur rôle est de réglementer les médicaments, et non les denrées alimentaires ou les aliments pour animaux, un rapport récent de l’Université de Makerere a révélé que plus d’un tiers des échantillons de poulet et 50 % des échantillons de porc testés contenaient des traces de médicaments antirétroviraux. Ces échantillons de viande ont été obtenus sur les marchés de Kampala et de Lira, lors de son témoignage devant le Comité parlementaire ougandais sur le VIH/SIDA, M. Atumanya a révélé que la NDA avait enquêté sur l’utilisation d’antirétroviraux (ARV) dans l’élevage en 2014. Cependant, bien qu’un rapport ait été généré, aucun avertissement public n’a été émis pour éviter nuire aux exportations alimentaires du pays. M. Atumanya a expliqué : « Nous essayions donc de trouver d’autres moyens pour gérer cette situation».

Un répondant à l’étude de l’Université de Makerere a mentionné que les porcs recevant des médicaments antirétroviraux « grandissent plus vite, grossissent et sont rapidement vendus ». Cependant, M. Atumanya a averti que cette pratique pourrait entraîner de graves problèmes pour les humains qui consomment de cette viande et seraient infectés par le VIH, car elle pourrait entraîner une résistance à ces ARV, l’Ouganda compte environ 1,4 million de personnes vivant avec le VIH/SIDA, selon les Nations Unies.

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