Dans cette jungle (l’Algérie) où la loi semble s’incliner devant les puissants, un tragique accident de la route s’est déroulé il y a deux jours, au cœur de la ville de Chelghoum Laîd. Une voiture tout-terrain, appartenant au fils d’un haut gradé militaire, a fauché quatre personnes, dont deux enfants âgés de 8 et 10 ans, vers minuit.
Le bilan de cet accident est lourd, avec quatre blessés âgés de 8 à 35 ans, chacun portant les stigmates de cette tragédie. Rapidement, les secouristes de la protection civile ont pris en charge les victimes et les ont transportées en urgence à l’hôpital Houari Boumediene de Chelghoum Laîd pour y recevoir les soins vitaux. Selon nos sources, le drame s’est produit alors que les victimes traversaient la route depuis le côté opposé, lorsqu’une voiture de tourisme, immatriculée dans la wilaya de la capitale, les a percutées à une vitesse si excessive que le conducteur a perdu le contrôle du véhicule.
L’impact brutal a laissé l’une des victimes avec des blessures graves à la tête, au visage et aux membres inférieurs. Son état était critique lorsqu’elle a été transportée à l’hôpital, aux côtés de ses compagnons. Heureusement, nos sources indiquent que les blessés ont reçu les soins nécessaires et ont pu quitter l’hôpital dans un état stable.
Immédiatement après l’accident, les forces de sécurité ont appréhendé le conducteur en question et ont ouvert une enquête pour comprendre les circonstances de cette tragédie. Il a été découvert que le chauffard était en réalité le fils d’un haut gradé militaire de la deuxième région militaire. Par une ironie du destin, il a été libéré sur-le-champ. Les forces de sécurité ainsi que les familles des victimes se sont inclinés devant le fils du général, présentant des excuses pour son arrestation. Même en état d’ébriété manifeste, la faute semblait incomber aux enfants victimes du drame, plutôt qu’au conducteur. C’est ainsi que se déroulent les événements dans ce pays où la justice semble s’effacer devant la puissance des élites.