Politique

La grève de la faim des leaders de l’opposition parviendra-t-elle à faire avancer la question des détenus en Tunisie ?

Samir Dilo, membre du comité exécutif du Front de salut national tunisien et membre du Comité de défense des prisonniers politiques, a déclaré qu’à la lumière du rejet des demandes de libération des dirigeants de l’opposition au président Kais Saied, il n’y a plus autre moyen que de s’engager dans la bataille des estomacs vides par une grève de la faim, il a souligné qu’un groupe de dirigeants politiques ont été arrêtés pendant plus de 7 mois et que leur détention a été prolongée d’un mois sans aucune justification réaliste ou légale, avec des accusations de complot contre l’État portées sans aucun témoignage ni preuve, et des accusations de communiquer avec des diplomates occidentaux malgré l’acquittement de ces derniers, ce qui n’est pas acceptable et ne peut être qualifié que de scandale judiciaire.

Le discours de Delo est intervenu lors de l’épisode consacré à l’émission « Au-delà de l’information » du (29/09/2023) à l’accusation de l’Autorité de défense des prisonniers politiques en Tunisie, juge d’instruction du pôle terrorisme, d’avoir commis un « scandale judiciaire », sur fond d’entrée en grève du chef du mouvement Ennahda, Rachid Ghannouchi,… Grève de la faim en solidarité avec une démarche similaire du membre du Front du Salut Johar Ben Moubarak, la Commission évoque ainsi ce qu’elle considère comme des « violations judiciaires flagrantes et sans précédent » dans le traitement de dossiers comprenant des accusations contre des opposants de complot contre la sécurité de l’État, de communication avec des diplomates occidentaux et de corruption financière, soulignant que ces dossiers sont « fondés sur des contenus vides de sens qui ne repose pas sur le moindre argument ou preuve, outre des réserves. » Condamner les détenus.

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L’épisode s’interroge sur la validité de qualifier de scandale judiciaire le traitement par le juge d’instruction des dossiers des détenus politiques, les implications de cela à la lumière de ce qu’est devenue la scène politique et juridique tunisienne, et l’efficacité de la grève de la faim pour déplacer le dossier des détenus politiques.

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