Hier, mercredi, un responsable militaire soudanais a annoncé que le comité d’enquête chargé de disperser le sit-in s’était adressé aux militaires du Conseil de souveraineté, pour témoigner le 16 décembre.
Il a expliqué dans un communiqué officiel que le Conseil de souveraineté de transition avait été saisi de cette demande par le comité d’enquête dans la dernière quinzaine de novembre dernier, ajoutant que la lettre incluait tous les membres de l’ancien Conseil militaire et non le lieutenant général Shams El Din Kabbashi seul.
La déclaration d’Abu Hajjah fait suite à une dispute au cours des deux derniers jours entre Nabil Adeeb, chef du comité d’enquête sur la dispersion du sit-in, et Kabbashi, membre du Conseil de souveraineté et du Conseil militaire dissous.
Dans une interview télévisée mardi soir, le lieutenant général Kabbashi a déclaré que le comité d’enquête chargé de disperser le sit-in n’avait pas enquêté sur lui.
Le Conseil militaire dissous était composé de 10 membres après avoir pris le pouvoir à la suite de l’éviction de l’ancien président Omar el-Béchir, le 11 avril 2019, mais 4 d’entre eux ont démissionné les 25 avril et 23 mai de la même année.
Six membres du Conseil militaire resteront jusqu’à ce que le document constitutionnel soit signé avec les Forces de la Déclaration de liberté et de changement le 17 août 2019, et ce sont: Abd al-Fattah al-Burhan, Muhammad Hamdan Dagalo, Kabashi, Yasser al-Atta, Ibrahim Jaber, Salah Abd al-Khaleq, et ce dernier n’est pas membre du Conseil de souveraineté.
Le Conseil de la souveraineté, qui gère les affaires du pays pendant la période de transition actuelle, est composé de 11 membres, dont 5 militaires et 6 civils.
Les forces du changement ont tenu le conseil militaire, qui était au pouvoir à l’époque, responsable de la rupture du sit-in, tandis que le conseil a déclaré qu’il n’avait pas donné d’ordre de dispersion.