La Banque mondiale a déclaré que la croissance économique en Afrique subsaharienne devrait ralentir cette année, affectée par le déclin des pays de poids lourds comme l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Angola, la banque a indiqué dans un rapport que la croissance régionale ralentirait à 2,5% en 2023 contre 3,6% l’année dernière, avant de rebondir à 3,7% l’année prochaine et à 4,1% en 2025, en termes par habitant, la région n’a pas enregistré de croissance positive depuis 2015, l’activité économique des pays africains n’ayant pas suivi le rythme de l’augmentation rapide de la population.
La Banque mondiale a écrit dans son rapport publié deux fois par an, intitulé « Africa’s Pulse », qu’environ 12 millions d’Africains entrent sur le marché du travail chaque année, mais que les modèles de croissance actuels ne génèrent que trois millions d’opportunités d’emploi dans le secteur formel, « Les populations les plus pauvres et les plus vulnérables de la région continuent de supporter le fardeau économique de ce ralentissement, car une faible croissance se traduit par une réduction plus lente de la pauvreté et une faible croissance de l’emploi », a déclaré Andrew Dabalin, économiste en chef pour l’Afrique à la Banque mondiale, plus de la moitié des pays de la région – 28 sur 48 – ont vu leurs prévisions de croissance pour 2023 révisées à la baisse par rapport aux estimations de la Banque mondiale en avril. L’économie de l’Afrique du Sud, la plus développée du continent et confrontée à la pire crise énergétique de son histoire, ne devrait croître que de 0,5 % cette année.
La croissance économique au Nigeria et en Angola, les plus grands producteurs de pétrole, devrait ralentir à 2,9 % et 1,3 %, respectivement.
La banque a déclaré que le Soudan, qui est au milieu d’un conflit armé interne majeur qui a détruit les infrastructures et paralysé l’économie, devrait connaître une contraction de 12 %. Hors Soudan, la croissance régionale sera de 3,1%.
