La bataille pour le trône de la nation zouloue d’Afrique du Sud a atteint les tribunaux alors qu’une faction de la famille royale cherche à détrôner le roi après moins d’un an, la Haute Cour du Nord Gauteng, dans la capitale Pretoria, entend cette semaine les arguments juridiques dans la bataille pour la succession royale entre le roi Misuzulu kaZwelithini et son demi-frère, le prince Simakade Zulu, qui estime avoir le droit d’être roi.
La nation zouloue est le plus grand groupe ethnique d’Afrique du Sud avec environ 12 millions de personnes parlant le zoulou, principalement dans la région du KwaZulu-Natal, ils sont reconnus pour avoir résisté au colonialisme britannique au début des années 1800 et le roi zoulou est sans doute le chef traditionnel le plus influent d’Afrique du Sud, le prince Simakade souhaite que le tribunal annule la reconnaissance par le président Cyril Ramaphosa du roi Misuzulu comme héritier légitime, il conteste les procédures traditionnelles et juridiques suivies pour nommer Misuzulu, et ses avocats ont déclaré au tribunal que la décision de Ramaphosa de reconnaître Misuzulu et de lui accorder le certificat correspondant avait été précipitée, les tentatives précédentes pour empêcher le couronnement du roi ont échoué l’année dernière, Misuzulu est monté sur le trône l’année dernière après la mort en 2021 de son père, le roi Goodwill Zwelithini, qui a régné pendant plus de 50 ans, faisant de lui le monarque zoulou ayant régné le plus longtemps.
Il est le fils aîné du roi Zwelithini et de la reine Mantfombi de la maison royale d’eSwatini. Le défunt roi avait six femmes et plusieurs fils. Après la mort du roi l’année dernière, la mère de Misuzulu a été régente pendant un mois seulement avant de mourir, mais dans son testament, elle a nommé son fils comme prochain roi, s’adressant au tribunal mardi, l’avocat de Ramaphosa, Marumo Moerane, a fait valoir que la délivrance par le président du certificat reconnaissant Misuzulu comme héritier du trône faisait suite à des consultations avec la famille royale zouloue, qui l’avaient confirmé comme roi.
