Le projet de budget 2024 a montré que la Tunisie s’attend à une croissance de son économie de 2,1% l’année prochaine, contre 0,9% en 2023, et maintiendra à peu près les mêmes dépenses en carburant, électricité et subventions alimentaires, tout en augmentant les taxes sur les hôtels, les banques et certaines entreprises, le document indique que le gouvernement a l’intention de réduire la masse salariale publique de 14,4% du PIB en 2023 à 13,5% l’année prochaine tout en rationalisant les augmentations de salaires et en limitant l’emploi aux secteurs prioritaires.
La Tunisie, qui peine à réformer ses finances publiques chancelantes, vise à réduire son déficit budgétaire à 6,6 % en 2024 contre 7,7 % en 2023, tout en imposant des taxes supplémentaires sur les banques, les hôtels, les restaurants, les cafés touristiques et les sociétés de boissons alcoolisées, un impôt temporaire de 4 % sera imposé sur les bénéfices des banques et des assurances en 2024 et 2025. Les nouvelles taxes portent les taux d’imposition payés par les banques à près de 40 %, le président Kais Saied a longtemps critiqué les banques privées, affirmant qu’elles réalisent d’énormes profits, ajoutant qu’elles devraient aider l’économie à ce moment délicat de l’histoire du pays, les banques privées sont désormais les principaux prêteurs du gouvernement, qui ne parvient pas à obtenir les prêts extérieurs dont il a besoin, les experts locaux ont prévenu que les emprunts internes intenses risquaient de provoquer une grave pénurie de liquidités et de plonger le secteur bancaire dans une crise étouffante.
Le projet de loi ne faisait aucune référence à un accord attendu avec le Fonds monétaire international, cette année, le président Saied a rejeté les « dictées » du FMI et a déclaré qu’elles pourraient conduire à des protestations et menacer la paix sociale, mettant en doute un plan de sauvetage de 1,9 milliard de dollars, l’année dernière, la Tunisie a conclu un accord au niveau des services du Fonds avec le Fonds sur le prêt, mais elle a déjà manqué à ses engagements majeurs, les donateurs estiment que les ressources financières de l’État diffèrent de plus en plus des chiffres utilisés pour calculer l’accord.
La Tunisie continue de subventionner l’électricité, le carburant et la nourriture, et augmente les taxes sur les banques et les hôtels
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