La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a été contrainte de commencer à se retirer après que la junte militaire au pouvoir depuis 2020 a exigé son retrait, déclarant « l’échec » de la mission et dénonçant la prétendue « exploitation » de la question des droits de l’homme, les décisions de la junte militaire au pouvoir au Mali ont contraint la mission des Nations Unies à accélérer son départ et à saboter le matériel qu’elle laissait derrière elle dans ce pays africain, témoin d’attaques jihadistes et de tensions avec les séparatistes touaregs, en plus de risquer la vie de ses membres parce qu’ils n’avaient pas obtenu de permis pour voyager par avion.
Vous trouverez ci-dessous les développements du processus de retrait à grande échelle et risqué qui met fin à 10 années d’efforts pour tenter de stabiliser un pays en proie à des attaques jihadistes et à une crise profonde et multidimensionnelle, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, dont le nombre est estimé à environ 15 000 soldats et policiers, dont plus de 180 tués dans des attaques, devrait se retirer d’ici le 31 décembre, les différentes parties armées en compétition pour le contrôle des territoires du nord cherchent à profiter de l’évacuation des bases de la mission onusienne, tandis que l’armée s’empresse de les reconquérir, les groupes séparatistes touaregs, opposés à la prise de ces bases par l’armée, ont repris les hostilités contre le gouvernement central. De son côté, le groupe Al-Qaïda de soutien à l’islam et aux musulmans a intensifié ses attaques contre des sites militaires.
La MINUSMA a attribué l’accélération de son retrait à l’escalade militaire qui menace ses membres, accusant les autorités de compliquer le processus de sa sortie du pays en entravant ses déplacements, après avoir évacué cinq camps début août, la mission onusienne a annoncé dimanche avoir « achevé samedi son retrait accéléré » de sa base de Tessalit, dans le nord, dans un contexte de tensions qui mettent « son équipage en danger ».