Politique

Mali: le Conseil législatif de transition tient sa première session

L’armée conservant son rôle fort, la nouvelle législature malienne a tenu sa première session samedi dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis sa transition vers un régime civil après l’éviction du président Ibrahim Boubacar Keita le 18 août sur fond de semaines de manifestations antigouvernementales.

Après que de jeunes officiers ont évincé le président Ibrahim Boubacar Keita le 18 août après des semaines de manifestations antigouvernementales, la nouvelle législature du Mali a tenu samedi sa première session dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis sa transition vers un régime civil, l’armée y conservant un rôle important.

Face à la menace de sanctions internationales, entre septembre et octobre, les militaires ont cédé le pouvoir à un gouvernement de transition qui est censé conserver le pouvoir pendant 18 mois avant la tenue d’élections.

Mais des personnalités liées à l’armée ont dominé ce gouvernement de transition et la colère monte au sujet de leurs rôles importants. Par exemple, le chef du coup d’État, le colonel Asimi Guetta, a été élu vice-président de la transition, tandis que le colonel à la retraite Bah Ndaw a été élu président par intérim.

Le conseil de 121 sièges, connu sous le nom de Conseil national de transition, comprend les partis politiques, les organisations de la société civile, les syndicats et les soldats dans un seul corps.

Les membres des forces de sécurité et de défense obtiendront 22 sièges, selon un décret gouvernemental. Mais le mois dernier, Guetta a obtenu le droit de veto pour rejeter les nominations dans la nouvelle législature.

Les critiques des autorités de transition dominées par l’armée affirment que cette décision renforce le contrôle de l’armée et que le nouveau conseil élit samedi son président, qui serait le colonel Malik Diaw, membre du conseil militaire qui a dirigé le Mali après l’éviction de Keita.

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Le Conseil militaire malien a été officiellement dissous. L’opposition «Mouvement du 5 juin» qui a mené les manifestations contre Keita cette année a déclaré vendredi dans un communiqué qu’il boycottait la nouvelle législature et ne serait pas «un outil entre les mains d’un régime militaire convaincant».

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