L’UNICEF a averti qu’au moins 5 millions d’enfants au Darfour sont confrontés à de graves privations de leurs droits et à des risques de protection en raison du conflit qui dure depuis sept mois au Soudan. L’organisation a souligné la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat pour des raisons humanitaires, dans un communiqué publié mardi, l’UNICEF a indiqué que plus de 3 130 cas de violations graves des droits de l’enfant ont été signalés dans le pays depuis le début du conflit, et que la région du Darfour a été témoin d’au moins la moitié de ces cas.
L’agence des Nations Unies a averti que ce chiffre n’est que la pointe de l’iceberg, à la lumière du manque criant de rapports en raison des pannes de communication et de l’impossibilité d’accès,
Elle a ajouté que les enfants ont suffisamment souffert « et que leurs parents et grands-parents portent encore les cicatrices des cycles de violence précédents. Nous ne pouvons pas permettre que cela se reproduise. Toutes les parties au conflit doivent cesser de se battre et respecter le droit international. Le Soudan va devenir une crise oubliée. », l’UNICEF a rapporté que le taux de violations flagrantes des droits de l’enfant au Darfour avait augmenté de 550 pour cent par rapport au nombre vérifié pour l’ensemble de 2022, parmi tous les incidents de meurtres et de mutilations signalés au Soudan, l’UNICEF indique que 51 pour cent impliquent des enfants au Darfour. En outre, 48 pour cent de tous les cas de violence sexuelle au Soudan se produisent au Darfour. L’UNICEF continue de recevoir des informations inquiétantes faisant état de recrutement d’enfants.
Outre les multiples niveaux de violence, plus de 1,2 million d’enfants de moins de cinq ans dans les États du Darfour souffrent de malnutrition aiguë, et 218 000 d’entre eux souffrent de malnutrition aiguë sévère, qui en est la forme la plus mortelle, la récente escalade des combats a également entraîné des déplacements importants dans la région, le nombre de personnes nouvellement déplacées atteignant 1,7 million de personnes au Darfour, soit environ 40 pour cent du nombre total de cas dans le pays.
