Le bilan des victimes du bombardement « erroné » de drones mené par l’armée de l’air nigériane contre un village de l’État de Kaduna a dépassé les 120 personnes, un communiqué publié mercredi par Issa Sanusi, directeur des médias d’Amnesty International au Nigeria, fait état d’un bilan élevé en morts dans l’attentat à la bombe du 3 décembre, Sanusi a déclaré que les responsables de l’organisation ont surveillé le meurtre de plus de 120 personnes dans le village ciblé de Tudun Biri, dans l’État de Kaduna.
D’autre part, les médias locaux ont rapporté que l’armée de l’air nigériane avait mené deux attaques de drones sur le village, lors d’une visite dans le village mardi, le commandant des forces terrestres nigérianes, Tarade Lagbaja, a qualifié l’attaque d' »incident malheureux », Lagbaja a présenté ses excuses aux villageois et leur a promis de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent lors des opérations militaires dans le pays, le Nigeria a annoncé qu’un avion avait bombardé dimanche soir le village de Tudun Biri alors que ses habitants se rassemblaient pour célébrer une fête religieuse, l’Agence nationale nigériane de gestion des urgences a indiqué dans un communiqué que « 85 corps ont été enterrés jusqu’à présent (mardi) et que les recherches sont toujours en cours sur le site », Mallam Jamalu, l’un des responsables du village, a déclaré à l’Agence Anadolu que la plupart des morts étaient des femmes et des enfants et que le nombre de blessés dépassait 50 personnes.
À son tour, le gouverneur de Kaduna, Oba Sani, a déclaré que le bombardement du village était « choquant » et a exigé une enquête immédiate sur l’incident, quant au commissaire de l’État de Kaduna à la sécurité intérieure, Samuel Aruwan, il a expliqué que l’armée de l’air avait bombardé le village « par erreur » lors d’une opération régulière contre les terroristes dans l’État, le Nigeria a récemment été confronté à des attaques de bandes armées ainsi que d’organisations terroristes telles que « Boko Haram » et « ISWAP » dans différentes régions du pays.
