Société

Des rhinocéros noirs menacés d’extinction ont parcouru 2 700 milles en mission pour repeupler le Tchad

Depuis plus de cinq ans, les deux rhinocéros noirs du parc national de Zakouma, au Tchad, mènent une existence solitaire. Ce n’était pas censé se passer ainsi. En mai 2018, le couple de femelles faisait partie d’un groupe de six rhinocéros noirs en danger critique d’extinction qu’African Parks a aidé à transférer d’Afrique du Sud à Zakouma. Mais quelques jours après leur libération dans leur nouveau foyer, quatre étaient morts, «C’est arrivé très vite. Faire des translocations n’est pas une science pure », déclare Martin Rickelton, directeur régional des opérations d’African Parks. « Les études de faisabilité ont nécessité énormément de travail : les experts ont tout examiné».

Cette semaine, cinq autres rhinocéros noirs sont arrivés à Zakouma, le plus ancien parc national du Tchad, pour rejoindre le couple survivant, African Parks espère que le résultat sera cette fois différente, avec le retour d’une population de rhinocéros noirs au Tchad, où elle était localement éteinte depuis plus de 40 ans, les rhinocéros ont voyagé par avion depuis le Limpopo, en Afrique du Sud, avec des escales en Zambie et au Burundi, puis vers Zakouma à bord d’un avion militaire C130. Depuis le début du chargement de chaque animal dans ses caisses en acier individuelles jusqu’à sa libération, le voyage total de 4 400 km (2 734 miles) a pris environ 36 heures, les nouveaux arrivants se portent bien et s’installent dans leurs enclos, appelés bomas. Ils comprennent un mélange de sous-espèces de rhinocéros noirs pour la diversité génétique. Six rhinocéros noirs devaient initialement être déplacés, mais l’un des taureaux avait des antécédents de dépression et a finalement été exclu.

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Le rhinocéros noir de l’Ouest a vécu à Zakouma jusqu’en 1972, le braconnage étant la principale cause de sa disparition. « Ce transfert constitue une opportunité remarquable – une seconde chance – pour les rhinocéros noirs de Zakouma et du Tchad », déclare Cyril Pélissier, directeur du parc. L’établissement d’une population durable « démontre notre détermination à réparer les torts passés et à assurer un avenir plus sûr à ces créatures majestueuses », dit-il.

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