Un nombre record de 49,5 millions de personnes devraient souffrir de la faim en Afrique de l’Ouest et centrale l’année prochaine en raison d’une combinaison de conflits, du changement climatique et de la hausse des prix des denrées alimentaires, ont indiqué les Nations Unies, « La faim aiguë reste à des niveaux records dans la région, mais le financement de la réponse ne suit pas le rythme », a déclaré Margot Vandervelden, directrice régionale par intérim du PAM pour l’Afrique de l’Ouest.
Elle a ajouté : « Un financement insuffisant signifie que les personnes souffrant d’une faim modérée seront obligées de sauter des repas et de consommer des aliments de moindre valeur, les exposant au risque de retourner à des phases de crise ou d’urgence, perpétuant ainsi le cycle de la faim et de la malnutrition. » L’analyse a révélé que plus de deux familles sur trois en Afrique de l’Ouest et centrale ne peuvent pas se permettre une alimentation saine, elle a déclaré que le coût d’une alimentation quotidienne nutritive dans les pays du Sahel central que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger est 110 % plus élevé que le salaire minimum journalier dans la région, pour sa part, Olu Sepp, conseiller principal en recherche au Programme alimentaire mondial, a déclaré : « Près de 80 % des personnes qui souffrent actuellement d’une situation alimentaire difficile se trouvent dans des zones touchées par un conflit ». Il a averti que sans intervention, la situation pourrait encore se détériorer dans certaines régions où plus de 2,6 millions de personnes risquent de sombrer dans la famine. Ce nombre est 4% plus élevé qu’en 2023.
Dans les pays côtiers, le nombre de personnes confrontées à une faim aiguë devrait atteindre 6,2 millions en 2024, soit une augmentation de 16 % par rapport à cette année, selon une nouvelle analyse régionale de la sécurité alimentaire des Nations Unies et du Programme alimentaire mondial (PAM). et les agences humanitaires, les pays du Sahel sont confrontés à une insurrection qui a entraîné le déplacement d’environ quatre millions de personnes de leurs foyers et de leurs fermes, selon les chiffres des Nations Unies.
