Le représentant du Programme alimentaire mondial et directeur national au Soudan, Eddie Roux, a averti que le risque de pénurie alimentaire pourrait menacer plus de la moitié de la population soudanaise si la guerre entre les forces armées et les Forces de soutien rapide ne s’arrête pas, la guerre qui a été en cours depuis avril dernier, Roux a déclaré mercredi dans un communiqué : « Nous appelons de toute urgence toutes les parties au conflit à une trêve humanitaire et à un accès sans restriction aux zones dans le besoin pour éviter la catastrophe de la faim lors de la prochaine période de soudure».
Il a ajouté : « Un très grand nombre de personnes sont coincées dans des zones où se déroulent d’intenses combats, et nous ne pouvons les atteindre que par intermittence, voire pas du tout», le communiqué note que « près de 18 millions de personnes à travers le Soudan sont confrontées à une faim aiguë, soit plus du double du nombre enregistré à la même période l’année dernière », il a poursuivi : « Ce chiffre est également supérieur à la projection initiale de 15 millions faite lors de la précédente évaluation en août, ce qui indique à quelle vitesse la situation de la sécurité alimentaire se détériore », « Actuellement, environ 5 millions de personnes se trouvent en situation d’insécurité alimentaire d’urgence », a-t-il expliqué, depuis le début du conflit, le Programme alimentaire mondial a servi plus de 5 millions de personnes, évitant ainsi une détérioration encore plus grave de la sécurité alimentaire, notamment dans l’est et le nord du Soudan.
Malgré cela, l’accès humanitaire régulier et sûr aux civils dans les zones les plus touchées par la violence s’est révélé insuffisant, rapporte le Programme alimentaire mondial, le sommet de l’Autorité intergouvernementale pour le développement de l’Afrique de l’Est (IGAD), qui s’est tenu samedi dernier à Djibouti, n’a pas réussi à parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre au Soudan, après que le Soudan s’est opposé à sa déclaration finale.
