Politique

Soudan, décision de retirer la nationalité de plus de 3 500 personnes

Le chef du Conseil de souveraineté de transition au Soudan, le lieutenant-général Abdel Fattah al-Burhan, a pris la décision de retirer la nationalité soudanaise à 3 548 personnes qui l’avaient obtenue par décision présidentielle sous le règne de l’ancien président Omar el-Béchir.

Le ministère soudanais de l’Intérieur a déclaré dans un communiqué que «l’octroi de la nationalité soudanaise à 3 436 personnes, dont les noms étaient mentionnés dans des décisions officielles, pour l’octroi de la nationalité par naturalisation, ne remplissait pas les conditions d’octroi de la nationalité et que leurs données n’étaient pas complètes», notant que «les directives de la présidence de 2014 concernant la nationalité ont été annulées».

Le ministère a souligné qu’il «avait retiré la nationalité soudanaise en raison de rapports médicaux et de sécurité négatifs, ou parce qu’elle leur avait été accordée en violation des conditions d’octroi de la nationalité par naturalisation», soulignant qu’un comité technique spécialisé travaille à l’examen de l’identité soudanaise dans la période comprise entre 1989 et 2019, en plus de’examen des dossiers des nationalités soudanaises, qui ont été accordés aux étrangers d’origine non soudanaise.

Cette procédure a été précédée par la demande du ministère de l’Intérieur soudanais aux étrangers qui ont obtenu la citoyenneté soudanaise par naturalisation, entre 2014 et 2019, de revoir le département de l’Identité et de l’Immigration du pays, et de leur interdire de voyager jusqu’à la fin de leur examen de l’état civil, par un comité spécialisé d’examen de l’identité soudanaise.

Et le ministre soudanais de l’Intérieur, la police des droits du lieutenant-général Al-Tarifi, Idris Dafa Allah, a rendu une décision en juillet dernier d’interrompre le renouvellement des passeports des Soudanais d’origine étrangère, qui ont obtenu la nationalité soudanaise par naturalisation, d’avril 2014 à 2019, en plus d’arrêter toutes les transactions d’immigration jusqu’à ce que les autorités compétentes examinent, Selon un communiqué publié par le ministère soudanais de l’Intérieur.

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Il est à noter qu’Abdel Fattah al-Burhan a décidé en mars dernier de retirer 13000 nationalités soudanaises accordées aux étrangers d’origine non soudanaise à l’époque du régime précédent, suite à l’annonce par le porte-parole du Conseil souverain, Muhammad al-Faki Suleiman, que le régime Bashir avait accordé le passeport soudanais en échange d’argent.

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