Politique

Le parlement de la RD Congo vote la destitution du président

La chambre basse du parlement de la République démocratique du Congo a voté la destitution de son président lors de la dernière vague de rivalité amère entre le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur et partenaire de la coalition Joseph Kabila.

Le vote, qui a eu lieu jeudi, a été une démonstration de force de la part des alliés de Tshisekedi, qui pourraient avoir suffisamment de soutien pour former une nouvelle majorité au parlement et faire tomber le gouvernement, qui est dominé par les loyalistes de Kabila.

L’Assemblée nationale a voté par 281 voix contre 200 pour destituer la Présidente Jeanine Mabunda, une proche alliée de Kabila, l’accusant de leadership «conflictuel et partisan» et de ne pas être transparente quant à sa gestion des finances de l’organe.

Au cours d’un débat tumultueux qui a duré des heures, Mabunda a nié les accusations portées contre elle et s’est excusée pour tout malentendu.

Des acclamations, des câlins et des danses ont éclaté parmi les politiciens lorsqu’il était clair que la motion avait été adoptée.

«Nous sommes résolument engagés sur la voie de la vraie démocratie en République démocratique du Congo», a déclaré sur Twitter Peter Kazadi, un député de l’alliance politique CACH de Tshisekedi.

«Avec ce changement de majorité, personne ne pourra prendre notre classe politique en otage», a-t-il ajouté.

Tshisekedi était un opposant de longue date à Kabila, qui a gouverné de 2001 à janvier 2019. Il a remporté le poste en battant le successeur choisi par Kabila aux élections de 2018, même si des observateurs indépendants, y compris des évêques catholiques, ont déclaré qu’un autre candidat de l’opposition avait gagné.

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Mais le Front commun pour le Congo (FCC) de Kabila a remporté les majorités parlementaires lors de la même élection avec plus de 60% des sièges, forçant Tshisekedi à former une coalition avec lui.

L’arrangement maladroit a frustré Tshisekedi alors qu’il tente de poursuivre un programme qui comprend la lutte contre la violence armée dans l’est riche en minéraux, la réforme du système judiciaire et l’obtention du soutien financier du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.

 

 

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