Le Portugal n’est plus seulement une destination préférée des retraités des pays d’Europe occidentale, en raison de son climat chaud, de ses plages ensoleillées et de son coût de la vie bon marché, mais de plus, en une décennie, il s’est transformé en une destination avancée pour les immigrants en quête de stabilité et de résidence permanente loin des restrictions et des complexités bureaucratiques des pays d’immigration traditionnels tels que l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne.
Le jeune Tunisien Ahmed Bouhamid ne pensait pas atterrir au Portugal, sa première destination, comme celle de la plupart des Tunisiens, était l’Italie. Cependant, avec le déclin des possibilités de résidence légale et la multiplication des expulsions systématiques pratiquées par les autorités de ce pays, Buhamid Ahmed s’est installé avec un visa Schengen pour le Portugal, et là, il a commencé à travailler comme conseiller commercial, à distance, dans une entreprise britannique, comme Ahmed, des milliers de personnes sont arrivées dans le pays ibérique en provenance d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie, en plus des migrants d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, soit avec des visas touristiques, soit par l’intermédiaire de passeurs, le Portugal est devenu, plus que jamais, un plan B pour de nombreux migrants, y compris les clandestins, bloqués dans les pays nordiques en raison des restrictions imposées aux conditions de résidence, Buhumaid souligne – dans son entretien avec la presse que le Portugal offre aux personnes qualifiées et aux immigrés des facilités administratives pour résider et travailler.
Même si le salaire moyen, qui atteint parfois 1 500 euros, est inférieur à ce que proposent les pays d’immigration traditionnels, il ouvre néanmoins la voie à la résidence légale au sein de l’espace de l’Union européenne, et c’est un avantage qui a fait une différence décisive pour les immigrés, ce n’était pas le cas il y a quelques années, même au plus fort de l’afflux massif de migrants dans les pays de l’Union européenne entre 2015 et 2017. Bien que le pays ait annoncé à l’époque qu’il était prêt à accueillir de nombreux migrants bloqués aux frontières européennes et des demandeurs d’asile, la plupart d’entre eux ont choisi de se diriger vers les riches pays nordiques.
